Réparer avant de racheter, pourquoi devrions-nous prendre exemple sur nos ainés.
Comment notre société est-elle devenue société de consommation ?
Après la seconde guerre mondiale, La France a vécu les 30 glorieuses, trente années pour reconstruire notre économie. Depuis, nous connaissons la modernisation portée par l’innovation technologique, l’urbanisation et l’industrialisation. Nous passons d’une société « traditionnelle » vers une société dite « moderne ».
Ainsi, depuis plus de 50 ans maintenant, nous vivons dans une société moderne de consommation. Dans les années 70, apparaissent le marketing et la publicité. Dès lors, incités à consommer, nous achetons de façon déraisonnée et avons tendance à jeter et remplacer nos objets facilement, soit lors de la première panne, soit pour acheter le « nouveau modèle ».
La réparation : une pratique depuis la création du monde
Avant de surconsommer, nous ne jetions pas. Réparer était un réflexe, une tradition ancrée dans la culture. L’Homme préhistorique travaillait avec des outils en pierre, en bois, en os, utilisait des récipients en terre cuite qu’il fabriquait lui-même. Plus récemment, dans les années 50, tout se réparait.
Considérée comme un objet de grande valeur, la machine à coudre était reine car elle permettait la réparation d’un accroc, d’un trou, d’une déchirure…
Pour réparer les chaussures, de nombreux cordonniers étaient présents dans les villes. Et si vous possédiez une chaise à laquelle il manquait un pied, un peu de bois et de peinture suffisaient à la remettre en usage. De la même façon, le vélo était largement utilisé et réparé. Un pneu, une chambre à air, une chaîne cassée, tous les accessoires étaient changés pour prolonger sa durée de vie.
À l’époque, les habitants vivaient de récupération et le travail manuel était plus présent et mieux valorisé.
La réparation en Europe et dans le monde
La production de déchets dans le monde équivaut à 2 milliards de tonnes par an (rapport de la Banque mondiale en 2018). Sans changement, ce chiffre pourrait augmenter jusqu’à 3,4 milliards de tonnes d’ici 2050.
Parallèlement à notre société de consommation, certains pays résistent et consomme beaucoup moins. C’est par exemple le cas du Pérou ou le Costa Rica. Ces habitants sont indépendants, vivent de leurs terres, localement. En Europe, la Suède est le meilleur élève. Le pays lutte contre le gaspillage et recycle 99 % de ses déchets contre 70 % en France et 66 % en Allemagne.
En mettant en place un indice de réparabilité, le gouvernement et le ministère de la Transition écologique souhaite donner un coup de fouet a la réparabilité. D’une part en incitant à la fois les consommateurs à réparer de nouveaux leurs appareils et d’aitre part en poussant les fabricants à proposer des appareils plus réparables et donc plus durables.