Depuis quelques années sur le marché de l’occasion, de nombreuses petites boutiques ont vu le jour, et ces derniers mois, ce sont les grandes enseignes qui se lancent dans le marché de la seconde main. Comprenons ensemble pourquoi ces géants de la distribution s’intéressent au marché de l’occasion.

L’occasion, un marché porteur

Vous le remarquez en vous baladant chez certaines enseignes de distribution :  certains rayons proposent maintenant des produits de seconde main.

Les marques cherchent ainsi à conquérir une nouvelle clientèle et augmenter leur chiffre d’affaire. Différents moyens sont utilisés pour récupérer les produits d’occasion : certains les rachètent en lots, d’autres proposent à leurs clients de reprendre leurs produits d’occasion, pièce par pièce, contre un bon d’achat à utiliser dans les rayons de l’enseigne.

Quelques grandes surfaces établissent des partenariats avec des distributeurs. Il y a même des magasins dans lesquels il est possible de déposer ses sacs de vêtements usagés en vrac et de percevoir, en échange, un bon d’achat de quelques euros (prix au kilo par exemple).

Un marché synonyme d’économie et d’écologie pour le consommateur

La vente en seconde main séduit de plus en plus les consommateurs, par souci d’écologie et d’économie. En termes d’écologie, acheter un produit d’occasion évite la production d’un nouvel appareil, et donc l’utilisation de nouvelles ressources.

Une étude de l’ADEME démontre que « si la durée de vie moyenne en France de l’ensemble des télévisions était augmentée d’un an, passant de huit à neuf ans, le gain environnemental serait de 1,7 million de tonnes de CO2, soit les émissions annuelles d’une ville comme Lyon ».

En terme d’économie, la différence entre le neuf et la seconde main est flagrante. Les bonnes affaires sont nombreuses. Selon cette même étude de l’ADEME, prolonger d’un an la durée de vie totale de chacun de nos appareils multimédia et électroménagers nous permettrait d’économiser jusqu’à 963 euros sur une période de 10 ans.

Cette nouvelle tendance ne se limite pas uniquement aux vêtements, elle touche aussi le mobilier, les appareils de la maison, les produits tech comme les ordinateurs ou les téléphones… tout se vend en seconde main. Dans les grandes surfaces, les rayons d’occasion en informatique, high-tech, CD, DVD, jeux vidéo, téléphones, produits de bricolage et d’électro-ménagers fleurissent. C’est ainsi que les consommateurs trouvent des vestes de tailleur à moins de 10 €, des débardeurs à 3€ et des smartphones à moins de 100 €. Les économies réalisées peuvent donc être conséquentes.

Un marché d’avenir soutenu par l’indice de réparabilité

En 2019, 6 Français sur 10 ont acheté un produit d’occasion. Toujours cette même année, 40 % des consommateurs se sont procuré des produits de mode d’occasion, contre 15 %, il y a une dizaine d’années. Mais aussi, 4 Français sur 10 voient en le marché de l’occasion, une opportunité d’acheter des produits inaccessibles et 89 % estiment faire des économies à travers cette démarche.

Dans le cadre de l’indice de réparabilité, une mesure a été mise en place qui va dans le sens du marché de seconde main, il s’agit du compteur d’usage. Le compteur d’usage fait partie du critère 5 de l’indice de réparabilité sur certaines catégories d’appareils (lave-linge et télévision). L’objectif de ce compteur est de fonctionner comme le compteur kilométrique de votre voiture, qui vous permet d’avoir une idée lors d’un achat d’occasion la vétusté de la voiture.